Hop, à l’eau je me jette.
Cela fait quelques années maintenant que je hante les blogs,
les forums et autres sites dédiés au parfum, et que je traque la perle rare, à
peine sortie ou disparue depuis belle lurette.
Commenter à droite à gauche m’a
toujours suffit et l’idée de devoir alimenter
un blog m’effrayait même assez, je n’en sentais ni la nécessité ni n’en
avait la compétence. Mais face au phénomène de dispersion chronique dont je
souffre actuellement, l’évidence a fini par s’imposer : il faut
centraliser !
Inconstant, infidèle mais heureux, je me satisfais de tous
ces flacons accumulés au fil des ans qui trônent un peu partout dans mon
appartement. A l’abris de la lumière, de la chaleur, parfois oubliés, redécouverts,
revendus, rachetés parce que finalement non, pas possible de vivre sans, ils
constituent une mémoire, un trésor et une bibliothèque d’odeurs qui peuplent ma
réalité vaguement centrée sur l’odorat.
Il parait que les papillons perçoivent le monde, avec leurs
antennes, essentiellement sous forme d’odeurs et que pour eux les odeurs ont
des formes.
Parfois je me sens papillon, passant de flacon en flacon,
butinant.
Sentir et porter du parfum c’est ma manière de (ré)
enchanter le monde.
Et puis, à côté des flacons, il y a les matières : plus
d’une centaine aussi. Acquises d’abord
pour le plaisir de découvrir ce qui se cachait derrière les notes et les
accords chéris. L’idée de départ étant de simplement les sentir pour pouvoir
ensuite reconnaître dans un mélange, la mousse de chêne, le cèdre, la fleur
d’oranger, l’angélique ou l’iris.
Mais assez vite j’ai eut envie de les mélanger ces matières,
naturelles au début, synthétiques également très vite, pour recréer des accords
de base : un chypre, un ambre…
Le pas vers la composition de parfum a été vite franchi,
poussé par l’imagination, et avec l’insouciance du travail, de l’argent à fournir pour arriver à sortir quelque
choses de portable de ces fioles aux noms barbares. Je n’ai bien sûr ni les
moyens ni la technique et le savoir d’un parfumeur qui a étudié pendant
plusieurs années avant de pouvoir exercer le métier de nez ; Mais j’ai
pour moi la liberté d’explorer sans contraintes : pas de briefs, de
panels, d’IFRA. Juste l’apprentissage lent et laborieux des bases d’un art
millénaire.
Et pas si vieux finalement : un siècle de parfumerie
moderne. Mais un siècle de
révolutions : de l’artisanat à l’industrialisation.
Ce blog tournera donc autour du parfum bien sûr, de quelques
nouveautés plus ou moins confidentielles, des vintage disparus ou défigurés,
des monuments inscrits à jamais dans mon panthéon parfumé, de matières
premières et de créations personnelles.
J’espère ne pas trop soliloquer, les commentaires sont les
bienvenus et ami parfumista: Tu es ici chez toi.
Tableaux: Jean François Millet, Le Printemps (1873) et Odilon Redon, L'intuition (fusain, 1877)
Preum's :)
RépondreSupprimerChic, un nouveau terrain de jeux !
RépondreSupprimerBelle déclaration d'intention. J'attends la suite avec impatience... et longue vie à cette civette au bois dormant !
A propos, j'ai senti de la civette la semaine dernière : O-M-G... vielle croûte de munster oubliée au fond de la poubelle :-S
J'attends le premier article parfum avec impatience!
RépondreSupprimerLongue vie à ce blog!
Nez Lik, à la pointe de l'actualité!
RépondreSupprimerGéraldine: ça décoiffe la civette hein!
RépondreSupprimerMerci pour les vœux. J'ai du pain sur la planche pour la suite, je sens ça d'ici.
Euphorbia, longue vie je ne sais pas, j'ai plein d'idées en tout cas. Et il y a matière à sentir.
RépondreSupprimerJe cherchais un nouveau refuge, ton blog tombe à pic !
RépondreSupprimerRavie de ce nouveau né auquel je souhaite longue vie et que je porte sur les fonds baptismaux avec une goutte de civette (même celle de l'Osmothèque, peur de rien) sur le front :))
Tu connais mon amour pour la bêêête (et le projet PdK ;)
A bientôt de te voir, te lire, humer tes futures touilleries, en Parisie, Cagolie, ou Anatolie :)
Bienvenue à toi Livonia!
RépondreSupprimerJe sais bien que la bête ne te fait pas peur; la bête, la fleur vénéneuse et capiteuse, des choses qui tiennent et ne flanchent pas devant l'adversité fruitée sucraille.
LOL Anatole oui, le fruitchouly et le floral lessiviel, pas ma came ;)
RépondreSupprimerAu fait, Rip le gardenia, l'a mouru cette semaine, paix à son âme...
Mince, j'ai perdu mon gardénia étalon alors! Il restera dans ma mémoire comme celui qui m'a ouvert la voie du gardénia. RIP.
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe suis createur de Parfum et c'est une de mes clientes amies qui m'a parlé de votre blog.
je suis createur ,membre de la sfp , je dois dire que creer devient tres compliqué surtout depuis que la reglemention sur la vente de parfums est alignée sur celle des cosmetiques tres contraignante.assortie depuis peu d'une nouvelle taxe!!!
Moi ,je suis artisan,petite structure et ne pourrais plus travailler bientot a moins de trouver un mecenat qui me permette de passer a un stade superieur ,soustraitant mes formules a des societes qui elles sont equipées de labo ,controle,qualité,toxicologie pour repondre aux normes requises.
Mon travail est de composer des parfums dans le respect de la tradition de la grande et la haute parfumerie d'une certaine epoque revolue ou l'on faisait la part belle aux tres belles matieres naturelles et de synthese .car cette derniere permet de sublimer le naturel.
si parmi vous ,il y a des ames de mecenes qui ont envie de me faire continuer cette aventure merveilleuse et la faire partager au plus grand nombre;ils peuvent me contacter a partir de mon site: www.thierrymasson.com .
Je souhaite a ce blog et son createur passionné ,longue et belle vie.
Si ce site peut me faire connaitre encore mieux ,puisse t'il accomplir cette mission de decouverte de talents .
Bien a vous et a tous les lecteurs.
Amicalement
Thierry Masson Boutique Si T'M La Rochelle
Thierry bonjour. L'artisanat n'est jamais un statut facile à assumer, surtout dans le monde de la parfumerie actuel effectivement.
Supprimer