Galbanum – angélique – aubépine
Cassie – feuille de violette – jacinthe d’eau
Absolue foin – flouve – mousse de chêne – racine de costus
Fleurs de ruisseau est un parfum très vert, nostalgique des
sous-bois et des prairies bretonnes. C’est une promenade au printemps dans les herbes folles, quand
le soleil réapparaît après l’averse.
Il s’ouvre sur une brassée d’herbe fraîche, mordante, un
galbanum juteux auquel se joint l’angélique aromatique, âpre et presque poivré,
à l’odeur typique de tige gonflée d’eau des ombellifères qui poussent au bord
des ruisseaux. La feuille de violette contribue à donner un effet mouillé et
frais en même temps que poudré vert et légèrement terreux.
La cassie et l’aubépine en cœur, floral délicatement poudré, aèrent
la composition et les petites fleur
blanches rosacées, poudrée miellée qui
couvre les aubépines apportant une touche poétique au tableau.
Ensuite c’est la jacinthe d’eau qui entre en jeu et la
promenade au bord du ruisseau continue. Le fond est toujours vert, mais plus
doux et moussu grâce à l’absolue de foin coupé et la flouve (une herbe à
l’odeur coumarinée). Une pointe de mousse de chêne et surtout la racine de costus animalisent et
assombrissent légèrement le fond.
Ce parfum, ça fait un an qu’il me trotte dans la tête, il y
a déjà eut plusieurs versions avant d’arriver à celle-ci qui me semble la plus
équilibrée.
J’avais d’abord utilisé du lyral une note muguet qui prenait trop
de place et qui s’entendait très bien avec le cedramber (ambre gris) pour
donner un lait d’amande verte crémeux et très cosmétique qui n’allait pas du
tout. J’ai finalement enlevé les deux et remplacé l’encens qui était présent à
l’origine en tête et cœur par de l’angélique qui a l’avantage d’amener des
notes de tête très intéressantes et de soutenir le fond avec ses muscs
naturels.
Les notes poudrées mimosa de l’absolue cassie et feuille de
violette sont essentiellement soutenues par l’anisaldéhyde une matière que
j’adore et que je trouve très émouvante : poudrée, verte anisée, mimosa,
lilas, ronde et balsamique, elle contribue beaucoup à faire d'Après l'Ondée un chef d'oeuvre mélancolique. Allié à l’alcool phényléthylique a l’odeur de rose
verte et de riz (saké pour JC Ellena), cela donne l’aubépine qui n’existe pas
en parfumerie.
La jacinthe d’eau est un accord de jasmin, une bonne dose
d’hédione entre autre, de notes épicées (girofle) qui se colle aux notes
humides de la violette.
Et le fond musc bois vert et costus provient de la mousse de
chêne, l’absolue foin (remplacée par de l’absolue tabac quand je suis tombé en
rade et qui sera à nouveau remplacé par de l’absolue de flouve que je compte
m’acheter). Et une matière synthétique, le costausol (qui me fait penser à
l’odeur de poupées « têtes à coiffer ») prolonge le tout. Il apporte
également une note « ancien temps » : avec la velvione un musc
moderne (parpaing mouillé), le vertenex (floral –iris- sec) et une trace d’ebanol
(santal) cela donne un accord que j’ai appelé : l’accord « mise en
pli », les cheveux violets coiffés qui sortent de sous le casque.
D’éminents parfumistas ont déjà testés (et approuvés pour
certains et certaines) l’avant-dernière version et c’est donc une dernière
amélioration qui est en cours de maturation. C’est la seule de mes créations que j’aime porter de temps à autre, l’été par canicule
pour un phobique des hespéridés en mal de fraîcheur il est parfait.
Photos: angélique et flouve.
Photos: angélique et flouve.
Est-il possible de découvrir cette merveille verte?
RépondreSupprimerBientôt oui! Encore un dernier ajustement et je lance une mini-production.
RépondreSupprimerJe l'attends, impatient.
Supprimeryesss !
RépondreSupprimerJ'ai déjà beaucoup, beaucoup aimé la version précédente : hâte de découvrir celle-ci !
RépondreSupprimerHello Lolly! Bienvenue ici.
RépondreSupprimerGéraldine: j'espère que la prochaine version te plaira autant!
RépondreSupprimerA suivre, très vite!
J'en prendrais bien un flacon quand il sera prêt!
RépondreSupprimerTiepolo/Xavier
Il faudra que je passe d'abord par la grande étape : des essais (quantité minimale) à une quantité plus importante sans foirage! Mais c'est noté Xavier.
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